LES MUSCLES DU CORPS HUMAIN



LES TISSUS MUSCULAIRES

Le tissu musculaire se définit par ses propriétés contractiles et est responsable de tous les mouvements du corps. Il renferme des éléments spécialisés, les cellules musculaires caractérisées par la présence de filaments intracytoplasmiques contractiles.

 

Le tissu musculaire peut être dissocié en petites fibres régulières correspondant aux myocytes. C'est pourquoi les cellules musculaires sont également appelées "fibres musculaires".

 

Les différents tissus musculaires :

 

- Le tissu musculaire strié squelettique. Il est contrôlé par le système nerveux cérébro-spinal et est à commande volontaire.

- Le tissu musculaire strié cardiaque. Sa contraction est rythmique involontaire.

- Le tissu musculaire lisse. Il est associé aux viscères et aux vaisseaux. Sa contraction est sous la dépendance du système nerveux végétatif.

 

Celui qui nous intéresse est le tissu musculaire lisse très répandu dans l'organisme.

Il est principalement localisé dans la paroi des vaisseaux et des viscères et participe aux grandes fonctions de l'organisme, comme la digestion, la respiration et la circulation sanguine.

 

Ils sont nombreux, variés et ont souvent des effets différents suivant le muscle lisse considéré.

 

LA CONTRACTION MUSCULAIRE

 

On parle en langage courant de « nœud musculaire » ; il s'agit en fait d'une contracture soit d'une contraction musculaire involontaire, douloureuse et anormalement longue d'un certain nombre de fibres musculaires au sein d'un même muscle ou d'un groupe musculaire.

Les fibres musculaires vont anormalement se raccourcir et ce raccourcissement va se maintenir de façon prolongée.

Plusieurs causes peuvent aboutir à cette fâcheuse situation: un traumatisme musculaire, un surentraînement sportif mal encadré, des mouvements répétitifs, le surmenage,...

 

Au départ, il s'agit d'une réaction de protection du muscle. Un disfonctionnement ostéo-ligamentaire provoque une douleur qui va produire une compensation musculaire réflexe; le muscle se contracte pour bloquer la zone traumatisée et protéger le muscle. C'est ce que l'on peut rencontrer dans le torticolis et le lumbago, par exemple.

 

La contracture peut aussi être secondaire à une lésion musculaire comme un claquage, une contusion, une élongation, une déchirure, voire même une rupture. Dans tous ces cas, le muscle va se contracter pour se protéger et éviter l'aggravation de la lésion.

 

En cas de traumatisme, une lésion grave peut irréversiblement transformer le tissu musculaire de la zone lésée en un tissu cicatriciel.

Au niveau du ressenti, il y a deux formes: il y a la tension musculaire que l'on va rencontrer fréquemment lors d'une période de surmenage, de stress et celle plus marquée appelée contracture, qui est douloureuse et sensible au toucher. Cette dernière va s'installer pour une durée plus longue, souvent une semaine (la crampe elle est passagère) et normalement ne sera pas forcément associée à une lésion de la fibre musculaire.

 

Les localisations les plus fréquentes des contractures sont les mollets, les cuisses, les fesses, les gouttières vertébrales et le cou.

 

Au toucher et à la palpation le muscle est douloureux (voire très douloureux), dur et anormalement tendu. On peut même sentir de véritables zones indurées qui vont former des boules (les fameux « nœuds ») ou même des « cordes », tant la fibre s'est durcie.

 

Le muscle reste douloureux même lors de son étirement passif ou de la contraction volontaire.

 

FONCTIONNEMENT DU MUSCLE

 

Au cours de la contraction on peut distinguer quatre phases successives:

  • L'excitation ou la stimulation qui correspond à l'arrivée de l'influx nerveux sur la fibre musculaire.
  • Le couplage excitation contraction qui regroupe l'ensemble des processus permettant de transformer le signal nerveux reçu par la cellule en un signal intracellulaire vers les fibres contractiles.
  • La contraction proprement dite.
  • La relaxation qui est le retour de la cellule musculaire à l'état de repos.

 

Les faisceaux de fibres musculaires, à chaque extrémité du muscle, se réunissent en tendons qui s'accrochent solidement aux os. Tout muscle est entouré d'une gaine fibreuse, l'aponévrose, qui permet aux muscles de glisser les uns contre les autres.

 

Un myocyte ou fibre musculaire est une cellule musculaire de forme très allongée dont les extrémités sont constituées de filaments de collagène. Si l'on raisonne au niveau du corps musculaire en prenant le biceps comme exemple, la stimulation de toutes les fibres musculaires provoque la contraction du muscle ce qui se traduit par un rapprochement de ses deux extrémités. Comme l'une de ses extrémités est attachée à l'avant-bras, le raccourcissement du biceps provoque, de part et d'autre de l'articulation du coude, la flexion de l'avant-bras.

 

DEPLACEMENT DU CENTRE DE GRAVITE 

 

Le déplacement antérieur de la posture va déclencher des tensions et des disfonctionnements. Cette posture est constatée dans nombreux cas, il entraîne une compensation musculaire et une sollicitation particulière de certaines zones. (Schéma ci-après). Un déséquilibre antérieur provoque une accumulation de charges au niveau D12-L5 de 250kg au m² qui va solliciter toute une chaîne de complications au niveau des genoux, mollets, pied ainsi qu’une pression sur hallus Valgus.